Lysistrata, d'Aristophane

Publié le par Mordue de theatre

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Critique de Lysistrata, d'Aristophane, vu le 25 juin 2011 au Sudden Théâtre

[ Je cherche la liste des acteurs ]

 

Lorsqu’on est fatiguée, qu’on a eu beaucoup de très bonnes sorties au théâtre dans la semaine, et qu’on doit se trouver à 21h très loin du lieu où on habite pour aller voir une pièce jouée par des élèves comédiens, on espère au moins que le spectacle commencera à l’heure. Qu’on ne se soit pas dépêchée pour rien. Ainsi, quand on entre dans la petite salle de représentation après plus d’un quart d’heure de retard, on a un très, très mauvais a priori. Et, il faut le reconnaître, les a priori au théâtre, ce n’est pas bon : ils nous persuadent que la pièce que l’on va voir ne vaut pas le détour. Or, ici, il faut reconnaître qu’elle le valait.

Il nous est présenté une version inhabituelle de Lysistrata, dans le sens où cette version est complète : aucun passage en plus, aucun passage coupé. Et une excellente traduction. Lorsqu’on ajoute à tout cela les chœurs chantés sur des airs d’Offenbach, alors on passe une très bonne soirée. Je n’ai malheureusement pas à disposition les noms des acteurs et actrices, mais je peux déjà dire qu’ils étaient tous bons, tous chantaient parfaitement bien, et on pouvait même entendre toutes les voix (soprano, alto, ténor, basse).

J’ai particulièrement retenu le jeu des actrices, dont, comme je l'ai dit, les noms me sont inconnus, et surtout de Cléonice, avec son air de cruche et sa très belle voix, ou encore Myrrhine, avec sa voix quelque peu transformée pour faire une voix de « snob », et qui était parfaite dans la scène entre elle et son époux.

L’actrice jouant Lysistrata, quant à elle, avait un caractère essentiel pour être conforme au rôle : elle savait ordonner. Elle dégageait un je-ne-sais-quoi qui la rendait très autoritaire, sans être agressive.

On retient également le décor, simple mais élégant, comportant quelques colonnes et les Propylées (en fond de scène, au milieu) : de plus, on ajoute une bonne utilisation de la fumée (car oui, il n'y a pas de fumée sans feu, et ici les hommes veulent mettre feu à l'Acropole). La fumée est en effet de plus en plus utilisée dans les spectacles, mais on ne comprend pas toujours sa présence.

Enfin, c’était donc une excellente soirée, grâce à de bons acteurs et une excellente traduction, le tout enrobé de musique. Bravo à tous !

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<br /> La distribution:<br /> <br /> <br /> Lysistrata: Catherine Vranken<br /> <br /> <br /> Stratyllis: Caroline Lelausque<br /> <br /> <br /> Calonice: Marion Champenois<br /> <br /> <br /> Myrrhine: Marjorie Ciccone<br /> <br /> <br /> Lampito: Lucie Toulmond<br /> <br /> <br /> Stymodore: Paul-Alexandre Grenier<br /> <br /> <br /> Le ministre: Pierre Béchet<br /> <br /> <br /> Christophe Charrier: Niquelas<br /> <br /> <br /> Choeurs des femmes: Marie Coustoury, Erwane Rolot, Laurianne Mortureux, Maude Vincent.<br /> <br /> <br /> Choeurs des hommes: Sylvain Bégert, Tristan Aguerre, Lucas Hénaff, Mikael Zito, Olivier Wormser,  Jean-Baptiste Alfonsi, Jean-Gabriel Mazeres.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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